Ô mon amour!

Lors d’un atelier d’écriture en 2007, on s’est amusé à piocher dix mots au hasard dans le dictionnaire. C’est un exercice très intéressant car il donne des pistes pour faire naître l’inspiration. J’ai eu l’occasion de slamer sur le texte qui va suivre lors de la fête de la musique en 2009. Cela en petit comité, bien entendu!

Bonne lecture…


Je me souviens de toi, de ton tendre visage au sourire d’un doux baiser volé. Nous étions si jeunes et si amoureux.

Le printemps habilla les champs de mille et une fleurs chatouillant nos narines d’un parfum subtil. Et nous courions dans les prés, sans boussole, à l’aventure, prêts à avaler des kilomètres face à l’inconnu.

Le soir même, je t’apprivoisais avec tact et humour sous l’arbre à palabres, ta tête posée sur mon épaule. Je te contais des histoires de fées et de magiciens.

Je t’aimais tant et je t’écoutais dans un état jubilatoire! Tes yeux d’enfant, curieux de la vie, nourrissaient mon cœur de tout plein de générosité. Prisonnier de mes sentiments, les mots ne peuvent pas extraire mes souvenirs, attablées autour de mes pensées.

La mort a jeté l’ancre. Sans te retourner, tu passes la passerelle qui te mènera au Paradis, mon ange. Et me voilà, seul, face au passé, rhizome qui reste sous la surface, mais solidement enraciné à mon cœur.

Emorizo, alias F. Ménez

Copyright© Tous Droits Réservés, extrait d’Au gré du vent, F. Ménez-2016

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