J’ai arrêté de savoir;
J’ai arrêté de m’asseoir
Sur toute la connaissance.
Un pion de trop
Qui nous tire
Sur la peau…
Mais je continue d’agir,
Des mots-argiles.
J’ai arrêté de comprendre;
J’ai arrêté de vendre,
Mon âme à l’ignorance.
Une larme de trop
Qui nous livre
Aux chameaux…
Mais je continue de luire
Des mots-sourire.
J’ai arrêté de me battre;
J’ai arrêté de combattre,
Les sots disant à la chance.
Un saut d’obstacles de trop
Qui nous enivre
De traîtres mots…
Mais je continue de sourire,
Des mots-fibres.
J’ai arrêté de me contenter;
J’ai arrêté de me sustenter,
Des ignorances des ignorants.
Un mensonge de trop
Qui nous déchire
Des idéaux…
Mais je continue de saisir
Des mots-navire.
J’ai arrêté de rire;
J’ai arrêté de cueillir
Les fleurs des champs.
Une arme de trop
Qui nous livre
Aux salauds…
Mais, je continue…
Je continue d’agir;
Je continue de luire;
Je continue de sourire;
Je continue de saisir…
Emorizo, alias F. Ménez
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