Une bougie s’allume. Ça y est, c’est partie. La Vie se consume dès cet instant où je tente de la fuir pour ne pas la suivre, un pas de trop au galop
La Vie est maintenant partie loin devant moi sans que je puisse lui accorder un instant, mon instant à Moi. Elle court si vite que j’ai du mal à suivre son rythme arithmétique.
La Vie bat Temps plein dans ce train sans limite
La Vie, dans sa course folle, m’a oublié en chemin et m’a achevé en conscience de Moi. Elle est si rapide qu’elle résonne avec force ma lenteur. Ma lenteur d’agir sur ces petits rien qui en feront, je l’espère bien, de grands fleuves urbains.
La Vie pédale tandis que je la suis au pas de course affolé par sa descente effrénée.
Quelle course! Me voilà déjà à l’arrivée alors que je me souviens nettement du départ comme si j’y étais encore…
Faux départ, me dira t-on!
Pourquoi galopes tu si vite? Prenons le Temps au trot…
Pourquoi cours tu si vite? Prenons cet instant pour Soi en solo…
Mon corps a la rapidité de la Vie. Tandis que ma conscience à la lenteur d’un escargot.
J’en ai les cheveux qui tombent à trop vouloir te suivre, ô Vie si pressée et si mal fagotée
Emorizo
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