
Bouddha rieur, de F. Ménez
En résonance avec la photo, le texte qui va suivre a été écrit dans le cadre d’un atelier écriture avec comme consigne de commencer le texte par: » Je vous écris de… »
Bonne lecture…
Je vous écris de ce lieu qui jadis était sacré. Sacré car autrefois on venait par milliers y voir le Bouddha Shakyamuni sous l’arbre de la Bodhi assis en posture de zazen à la recherche du satori.
Je suis vraiment très ému de toucher du regard l’Histoire qui se déroule sous mes pas.
J’imagine Bouddha en posture de lotus imperturbable dans la quête de son « éveil ». Le lieu est empreint d’une certaine sérénité. Il est chargé d’émotions… Je me sens en paix avec moi-même.
Tiens c’est singulier. J’ai la soudaine sensation d’avoir déjà vécu ce moment là! Il y a un siècle, il y a une éternité.
Je plonge dans une toute autre dimension. Je sens qu’il y a du mouvement autour de moi. Je ne suis pas seul. Je sens une présence. Je ferme les yeux pour mieux m’imprégner de ce lieu. Ce dernier m’embarque dans l’inconnu… Je disparais. J’appartiens dorénavant à l’Histoire. Mais où suis-je? Je vois plein de gens autour de moi habillés de circonstance.
Ils semblent me vénérer. Je suis posé là… Là sur l’épaule d’un parfait inconnu qui semble statufié dans du marbre.
Je me sens plus léger.
Vraiment très étrange.
Je me regarde…
Pause.
Silence.
Drôle de sensation.
Je me regarde une nouvelle fois…
Pause.
Silence.
Je n’en crois pas mes ommatidies…
Je suis un beau papillon bleu ciel. Comment savoir si je suis un homme ayant rêver d’être un papillon ou l’inverse? Ceci étant, je déploie mes ailes telle une fleur qui se réveille et je vole pour rejoindre la foule, insouciant et ignorant qui je suis réellement…
Emorizo, alias F. Ménez, extrait d’Au gré du vent
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