Mon ami l’objet…

C’est incroyable comme l’objet suscite la fascination. A la fois Soi et Autre, l’objet nous ramène à ce que nous sommes. L’objet est un prolongement de Soi, un souvenir ou un besoin d’exister. L’objet est un peu la mémoire délocalisée du Soi. On prête à l’objet le pouvoir de détenir nos souvenirs et de déclencher en nous un flot de nostalgies en l’occurrence bienheureuses. Comment sommes nous arrivés à prendre l’objet comme témoin de notre passé sans passer par la case départ: notre mémoire interne. Et non cette mémoire externe matérielle!

Sommes nous devenus si matérialistes que ce serait insensé de penser que l’objet n’ait pas sa place dans nos mémoires matérielles pour réveiller notre enfance enfouie, nos souvenirs impénétrable que seul l’objet peut révéler à Soi?

L’objet est un communicant, il transmet tout notre vécu comme un passeur de souvenir. Est ce irrespectueux de dire que l’objet n’a pas lieu d’être un catalyseur unique de souvenir? Pourquoi s’attacher à un objet dans l’unique but de transférer nos souvenirs, notre patrimoine à nos descendants (nos enfants en particulier face à une peluche)

Faisons un focus sur la peluche ou le doudou. La peluche de notre enfance renferme tout nos trésors et nos rêves. Sans elle, nous sommes perdus comme un vide sidéral, un manque qui peut nous faire souffrir. Dans nos civilisations, la peluche ou le doudou représente notre enfance. Et nous souhaitons transmettre ce prolongement de Soi à notre progéniture comme pour créer un lien plus fort; un lien, plus serré avec le passé, entre deux générations. Somme toute, un passage de relais…

Est ce une raison suffisante pour envoyer bouler n’importe qui parce que la peluche tant chérie n’est plus à nos côtés?

Cet attachement nous fait souffrir ou sourire. Elle fait pourtant partie des trois poisons que sont la colère (la fuite), l’attachement (la saisie) et le doute (l’ignorance) dans la tradition Bön (Bouddhisme tibétain) entre autres.

Posséder un objet, c’est déjà être prisonnier dans sa tour.

Posséder un objet, c’est déjà nourrir à soif notre Ego malin.

Posséder un objet, c’est déjà perdre un peu de Soi.

Posséder un objet, c’est déjà faire un transfert de notre Moi sur quelque chose d’inerte.

Posséder un objet, c’est une multitude de souffrances inutiles car c’est lui qui finalement possède notre âme.

Dans nos sociétés occidentales, il est difficile de se défaire d’un objet. C’est même un déchirement profond. J’agis ainsi aussi comme un enfant gâté à qui on vole sa part de Soi. Cela peut être la peluche qui marque un moment important de notre vie et à qui on s’attache comme notre meilleure amie ou une intime. Je prends l’exemple de la peluche car elle recèle nos souvenirs d’enfance et agit comme une protectrice…

Des exemples, il en existe une multitude. Je souhaitais juste dire deux trois mots sur cet attachement qui parfois nous met dans tous nos états émotionnels.

Il s’agit d’une observation personnelle. Chacun-e peut y voir ce qu’il ou elle veut! Pourquoi pas par exemple:

  • un soutien dans les moments difficiles de sa vie
  • un témoin du passé
  • un héritage d’une grande profondeur
  • une assurance
  • une meilleure confiance en soi
  • et autres

 

Emorizo

 

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