L’écriture en folie

Je remarque souvent que les mots sont hachés aux petits oignons. Ils ne veulent plus vraiment dire la même chose quand on déplace une lettre ou quand on se trompe dans leur orthographe. Le groupe de mots le plus marrant: c’est « c’est« .

Par exemple:

  • « Tu c’est koi? » au lieu de « Tu sais quoi? »
  • « Sait koi ton non? » au lieu de « C’est quoi ton nom? »

Les gens ne savent plus écrire correctement un mot dans une phrase.

Alors, j’en joue de mon côté en parodiant ce drôle de phénomène qui fait que tu piges que dalle à ce que raconte ton interlocuteur. C’est pire que des erreurs de syntaxe, de frappe ou d’orthographe.

Cela inspire un nouveau mode d’écriture poétique que j’ai mis en place en m’inspirant aussi d’autres poètes qui aiment jouer avec les mots et rendre fou le lecteur qui ne comprend rien.

C’est drôle dans la mesure où c’est assumé et conscient. C’est drôle dans la mesure où cela n’enlève en rien la capacité d’écrire des phrases correctes. Dans la mesure du possible.

Les détracteurs sont souvent ceux qui voient la faille partout dans un discours qui se veut ami des mots.

J’écris en tant qu’amoureux des mots. Des fois, je ne fais guère d’efforts de sémantique. Il s’agit d’un monde imaginaire baigné dans la folie des mots. A bien écouter les mots, on entend une musique qui casse les codes conventionnels de la syntaxe et de la sémantique.

C’est drôle et appétissant à la fois pour les sens en éveil.

Je respecte l’histoire des mots, leur étymologie qui remonte depuis des millénaires. Leur évolution n’a de cesse de faire vivre la langue. Mais ne précipitons pas les choses.

Je ne suis pas prêt à ce qu’on écrive: « Tu c’est koi, sais joly ». Il s’agit là d’une autre langue qui a certes aussi son originalité. Du coup, la sémantique et la syntaxe sont complètement bouleversés.

La poésie a de cela de plutôt chouette. On se moque un peu de la langue et en même temps on la renouvelle dans un autre style. Car la poésie est vivante. Qu’à cela ne tienne, je continue d’écrire des poèmes à contre sens ou complètement fantaisistes. C’est cela qui fait aussi le charme de la poésie: la liberté.

Ne soyez donc pas effrayés à nouveau par la folie des mots qui me guette. Je suis bien conscient que cela n’a de sens que pour celui qui sait interpréter les images et les métaphores ou autre style. C’est un beau mix stylé.

En tout cas, je me laisse emporté par ces mots qui m’arrivent comme un train qui n’attend pas au quai de la gare.

Emorizo

PS: moi aussi, il m’arrive de faire des phautes euh des fautes oups 🙂

 

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