Des plumes sur les oreilles
Pour écouter le chant des cigales
Des ailes sur les orteils
Pour voler sur le champ des balles
Que de pleurs en arrière
Sur le front des naufragés
Que de peurs en chair
Sur le fond des meurtriers
N’est pas net, celui qui pense ce monde de fou
N’est pas net, celui qui panse ce fou du monde
Qui tempête en armes les douces chandelles
Qui trompe en larmes les douces prunelles
Des plumes sur les oreilles
Pour cacher le chant des mots
Des ailes sur les orteils
Pour échapper aux champs des maux
Que d’erreurs en pierre
Sur le monde des naufragés
Que de sueurs en guerre
Sur le pont des meurtriers
N’est pas net, celui qui croit en ce monde de fou
N’est pas net, celui qui croise ce fou du monde
Qui prête son charme aux silhouettes
Qui guette son arbre aux alouettes
Que de chemins parcourus dans la folie des maux
Que de mains tendues dans la folie des mots
Pour un instant épileptique
Une gymnastique des neurones
A gâter le fou du village
En manque de maux
Pour exprimer son alouette
Là-haut dans son étage éteint
De sa cervelle en compote
Un cerveau lent et pleins
De mots
De maux
Eteins ton cerveau au zoo
Qui s’affole à l’étage du dessus
Fantaisie passagère d’un fou
Poésie étagère d’un poète saoul
Un peu timbré aux hirondelles zébrées
Emorizo, alias F. Ménez
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