Un rail en cascade sur les falaises encore fraîches de mes nuits-ravage
Un train d’atterrissage sur le tarmac du désespoir en canaille
Que de pleurs en capture
En veux tu, en voilà
Sur la plage arrière de mon frigo ivresse d’un réservoir vide
Mon Ogre-alcool s’est enfui dans le précipice
Ne vois tu rien venir sur les étagères de mon éternel refrain?
Je croise les fesses
Tombant en S
En zigzagant comme une Mercédès
Une nuit folle, je m’accroche à mes bagages
Yeux valises
Que de cœurs qui se déchaînent
Sur les derniers cadavres de mes whiskys
Saoul comme un vers de Terre
Je tombe parterre
Le nez en sang
Sentiments dérangeants
Rangeant mon allumette pour prier un peu
Sous la couette
A l’envers
D’un révolt’-verre
N’est pas net
Non n’est pas net
Ce type qui bave comme un asticot sec
Ca y est
Les ambulances vomissent
Leur vacarmes alouettes
Ca y est
J’ai fini de baver sur la planète entière
Mes trippes en l’air
Non n’est pas net
Ce type qui crève comme un insecte
Mais les Gens s’en foutent
Pourvu qu’ils se payent la connerie humaine
Celle de n’avoir jamais été qu’une Bête de Foire
Nourrie par les Multinationales
Rafales de vent
Tempêtes de deux crans
Boum
Ca y est
Le Roi du Carnaval a gagné sa bataille
Je mouche mes mots sur un Kleenex
Ravage du Saucisson sec
Au plumage dépucelé
Voilà ce qui arrive quand on se frotte
Les Puces contre un Vautour
On tremble de peur
Le cœur en laisse
Aux restes
D’une cruelle révolte
La Récolte
De ce que l’on a semé
Emorizo
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