La société se déguise derrière des paraître heureux. Comme si le bonheur était quelque chose de contrôlable à souhait ou une obligation d’état. On a le droit d’être triste, d’être mal en point. La vie ne se résume pas à ce qu’on doit être pour convenir aux clichés de la dite société. L’apanage du toujours être souriant à la vie est une utopie. Être heureux, c’est déjà accepter ses faiblesses et les épreuves de la vie. Comme on accueille un ami dans la souffrance ou dans le besoin d’attention et de tendresse. Il faut apprendre à être soi tout simplement. Le paraître heureux alors qu’intérieurement, on fuit nos états d’âme: est-ce le bon calcul? De toute manière, le bonheur ne se calcule pas, il se vit au gré des tempêtes et des éclaircies… Le bonheur ne vient pas car on décide qu’il doit être là avec toute une panoplie de bons conseils qui fluctuent sur la toile ou dans les bouquins… Des fois, un simple sourire inattendu peut enjoliver notre journée ou existence. Il suffit parfois d’un sourire pour voir émerger un boom au cœur, une envie de dire « je t’aime », « je vous aime ».
Le bonheur, tel que je le ressens à travers les « publicités », ressemble plus à un produit artificiel qu’on essaye de nous vendre… un machin fabriqué avec aucunes connaissances de l’âme humaine. L’âme humaine, aussi sincère puisse t-elle être, ne se fabrique pas avec du bonheur 100% certifié conforme. Les gens qui pensent au bonheur à chaque instant comme une nécessité, un kit de survie dans cette jungle, se trompent de voie. Le bonheur est artificiel à partir du moment où il n’est pas sincère et ne vient pas du cœur. On veut être heureux pour oublier ses soucis du quotidien comme un médicament qu’un médecin-charlatan proscrit sans connaître son patient, juste pour faire du chiffre.
Le bonheur devient avec ses pseudo-développements personnels une manne financière pour les pseudo-conseillers en tout genre.
La réalité de la vie, c’est qu’on traverse des périodes plus ou moins calme selon son tempérament. Certains arrivent à être heureux naturellement car ils cherchent sans chercher en eux les ressources naturelles du vivant.
Le bonheur est pluriel. Il n’est pas le même pour tout le monde et dépend de notre personnalité et de notre tempérament. Le caractère du bonheur ne se résume pas à un prisme de contraintes déguisées selon les psychologies positives.
Après tout, chacun voit midi à sa porte! Bien avant les différents développements personnels, certains philosophes comme Michel de Montaigne ou Baruch de Spinoza (par exemple) ont cherché à comprendre ce qu’était le bonheur et j’irais plus loin: la joie. La recherche du bonheur n’est pas nouvelle et n’appartient pas plus à notre époque qu’à ceux de nos ancêtres…
Emorizo
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