Quand le silence vient, la peur m’éparpille. Elle est pareille à un navire fantôme hantant les méandres de mes pensées. La peur habite les cellules cosmiques de l’Univers. Elle n’est qu’une odeur, un éclat des papilles, une désagréable sensation de nettoyage de l’Etre. Est-elle nécessaire à une renaissance de l’Etre? Peut-être… Ne dit-on pas un mal pour un bien? Alors serait-ce le rire diabolique de l’inconscient qui se faufile dans chaque cellule, abandonnée à leur triste sort.
La peur est dictature d’un battement de cils quand je la chatouille un peu de trop près… Elle s’empare de mon armure pour en faire des matrices plus complexes: un maillage qui n’a plus aucun sens.
Des fois, la peur s’acharne à se faire jolie pour épater ou appâter: c’est selon son goût pour les belles choses.
Quand le silence vient, la peur me tortille. Elle est pareille à un parfum fantôme mangeant les cendres de mes pensées. La peur se pointe sous le calme et les tempêtes de la Mer. Elle n’est qu’un ouragan, un éclair des émotions, une désagréable sensation de fragilité. La peur est cannibale, elle dévore les petits tracas de manière frénétique, automatique. L’automate des sensations d’un long silence qui abrite les yeux larmoyants.
La peur est une belle croyance. C’est la Belle au Bois Dormant qui goûte au baiser de souvenirs inconscients… Elle habite mes habitudes à devenir esclave, son esclave des émotions fortes, toujours plus fortes…
Quand vient le silence, les aiguilles du temps s’affrontent et la peur vagabonde dans les pensées sans retenue.
Emorizo
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