Le bruit ? Mais qu’est-ce donc ce phénomène ô combien mystérieux ? Une blague ou un ressort de la société ? J’avoue que cela m’intrigue au plus haut point. S’agit-il d’un nouveau concept du Moi installé dans ses tongs ? Tâchons de voir de quoi il en retourne…
En fait le bruit est le résultat des nombreuses formes de nuisances qui privent l’autre de sa liberté.
Comment cela, vous me diriez-vous ? Encore un farfelu !!
Non, c’est une juste cause que de dénoncer le bruit comme une privation de sa liberté d’être au calme. Calme ne veut pas dire aucuns sons du tout (vous remarquerez que j’ai employé le terme « sons » et non « bruits »)… Car voyez vous, un son est bien plus harmonieux et naturel. Un son est si agréable à l’oreille qu’il ne manifeste aucun stress. Ce ne sont pas le sifflement des bruits incessants pour juste exister ou faire savoir à autrui qu’on existe.
Ca ne sert à rien de gueuler, de taper, de cogner, d’aboyer et cetera: on n’est pas sourd… Mais à force d’entendre du bruit, sourd on le devient malgré soi (parfois).
J’ai l’impression que le bruit est une forme de « preuve » de l’existence. Le bruit nous englobe dans son espace. Comme si exister tenait au bruit à lui tout seul. Les personnes irrespectueuses, ont elles peur du silence, du doux son de la vie? Combien de guignols mettent la musique à fond dans un lieu partagé par plusieurs personnes qui n’aiment pas forcément leur musique? Combien de personnes hurlent aux aboies pour dire un truc simple dans un lieu partagé par des personnes qui n’ont couilles de savoir ce que l’autre crie? Combien de personnes accélèrent (en moto ou en voiture) dans les boulevards ou rond-points pour faire crisser leurs pneus ou vrombir à vive allure? Combien de personnes ont un mégaphone à la place d’une bouche laquelle est censée dévoiler une voix et non une hurlante? Combien d’objets va t-on inventer pour « fabriquer » du bruit? D’ailleurs, sur ce dernier point, j’appelle cela des boîtes à cons. Je parle bien entendu des objets… voire plus si affinités.
Crier… Taper… Hausser le son des hauts parleurs (oui, un son issu de la radio ou la télévision par exemple) qui sur le coup devient un bruit assassin!
Prenons l’exemple des animaux. Ils nous sont bien supérieurs sur le sens de la Liberté même s’ils n’ont aucunes idées du concept. Les animaux arrivent à communiquer harmonieusement sans gêner leurs voisins. Cela fait partie de la nature. Il est plus agréable d’entendre un coq chanter le matin ou d’écouter un rossignol.
Les êtres humains ressemblent à ces mouettes qui fouillent dans les poubelles, qui hurlent à tout bout de champ pour défendre un territoire d’ordure…
Liberté ô liberté que tu n’es qu’un simple mot inventé pour distraire les naïfs. La liberté est relative. Chacun a sa liberté et on est 7 milliards d’individus ! Si chacun faisait part de sa liberté, elle serait tout autre pour son voisin. C’est purement l’égoïsme de certains qui empêchent la tranquillité des autres ! Bientôt, il n’existera plus de lieu calme où on pourra entendre la nature. L’Homme s’approprie le territoire sonore et olfactive. Tous les sens sont portés sur l’humain et cela fatigue car on souhaite aussi écouter la nature qui essaye de communiquer avec cet abruti d’humain.
L’humain se fait roi des sens et oublie qu’il n’est pas seul. Ca devient compliquer d’écouter la nature, le silence de la nature, ses sonorités, ses voix riches en résonance…
L’humain fait fi de ce qui se rapproche à l’état naturel. Tout n’est que fabrication de bruits pour priver la liberté d’entendre la vie.
Personnellement, le murmure d’une ville ou de la campagne ne me dérange pas. Ils sont lointains et laissent quand même de la place à la nature pour se révéler. On a aussi notre place dans le champ sonore. Il faut juste penser à suffisamment baisser le ton!! Car, on n’est pas seul au monde…
Emorizo, alias F. Ménez
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