Pourquoi achetons nous?
Nous aimons acheter, tout simplement et consommer à perte pour le plaisir d’avoir un peu plus qu’autrui. Je dirais même posséder n’importe quoi! A partir du moment où on a une emprise sur autrui. Mais pour quoi au juste? Pour être plus heureux en possédant plus, peut-être? Est-ce vraiment le bonheur tant convoité qui nous pousserait à l’explosion de nos achats intempestifs: ce bonheur calculé sur l’indice de confiance d’autrui? Ou tout simplement, ne serait-ce pas une manière de se débarrasser de nous-même et de ce bonheur perdu comme un linge sale?
Nous pensons être heureux en consommant du neuf. Nous rentrons dans l’usine infernale du paraître plus heureux qu’autrui.
Foutaise! Ceci n’est qu’une illusion montait de toute pièce par les multinationales. Ceci est un trompe-l’œil, une farce bien ficelée. En fait, nous consommons car nous sommes malheureux. Nous calculons notre bonheur sur l’indice de l’achat alors que nous faisons fausse route. Pourquoi? Parce que nous croyons nous débarrasser de notre mal-être à coup de sous sans poche pour ralentir notre frénésie. Nous pensons remplir les objets neufs de nouvelles énergies positives alors que notre être continue à remplir notre soi-disant bonheur avec ce mal-être qui gangrène en nous. L’objet neuf ne remplacera ou ne compensera jamais notre vide intérieur.
Notre « carton » vide se remplit vite de gadgets pour étouffer nos mauvaises ondes. Et nous continuons inlassablement à faire du vide dans l' »ancien » pour remplir à nouveau notre « carton » de nouveaux jouets. C’est un cercle vicieux qui, un moment donné, devient une longue litanie. Une mélodie qu’on a du mal à oublier pour revenir à l’essentiel. Nos ressources sont ailleurs, en nous.
C’est l’invention du progrès qui a façonné le Monde dans la marche du pouvoir d’être heureux… On ne gagne qu’à consommer plus encore car l’objet à peine acheté perd son sens. Il perd sa valeur nutritionnelle de notre état d’être. Au final, on reviendra toujours à notre état initial.
Ce n’est pas dans l’achat d’un objet qu’il faut chercher son bonheur ou à gagner en énergie positive. Les ressources se cherchent en nous et non dans la possession. Il suffit parfois de peu pour être en état de joie.
C’est un peu comme si l’objet absorbait nos mauvaises ondes et que nous croyons nous en débarrasser en changeant d’objet… jusqu’à ce qu’émerge ce bonheur fantasmé. Du coup, l’objet ne resterait qu’un absorbeur d’ondes et enclencherait en nous ce besoin de le posséder s’il nous apportait ce bonheur tant fantasmer. C’est sans doute l’objet qui nous possède ainsi que notre réel potentiel de joie.
Parfois, un simple sourire suffit à rompre notre mal-être.
PS: certains objets gardent en mémoire nos états d’âme, reflet de nous-même. J’y reviendrai plus tard.
Emorizo, alias F. Ménez
Copyright© Tous Droits Réservés, F. Ménez-2016
Pingback: L’ « âme » de l’objet… – Mot D'Aile