Depuis que l’Etre humain est, il ne vit pas, il cherche plutôt à survivre à sa propre misère et à ce Temps qui s’acharne à vouloir le voir plus squelette qu’en chair.

L’Humanité n’a pas évolué : l’Homme n’a cessé d’essayer de survivre à ce Monde qu’il a tenté de modeler… mais en vain.

Homme préhistorique que nous fûmes, on courrait après la nourriture, on défendait notre territoire… pour rester en vie. Maintenant, Homme que nous sommes, nous attendons notre nourriture. Pour sauvegarder notre vie, nous avons inventé d’autres modes de survie : l’Echange par exemple.

Pour survivre, aujourd’hui, il nous faut travailler toute une vie. Et on finit par y prendre goût car durant tout une vie, on ne connaît que ça. La vie n’est en fait qu’une survie…

Quand je disais, un instant donné, qu’on n’avait pas évolué, je ne pesais pas mes mots. On a toujours ce même schéma évolutif : sauver sa peau par tous les moyens, sans chercher réellement à vivre…

En fait, la vie est comme le Soleil qui emprunte toujours le même itinéraire pour aller de l’Est vers l’Ouest. Seule l’image change…

La vie est aussi comme une petite pellicule qu’on ne cesse de dérouler et à chaque fois, nous tentons de la peindre différemment. Cela donne l’impression de revivre une autre scène. On bricole notre vie pour mieux en apprécier les délices…

Remarque: Survie d’un Petit Etre est un extrait pioché dans mes vieilles réserves et qui reste toujours d’actualité. Bien sûr, il s’agit d’un extrait caricatural.

Emorizo, alias F. Ménez

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