Un corps
Billard de l’instant
Traverse et perce la foule
Des fourmis esseulées
Face à la famine qui les guettent
Un corps
Beau passant par là
Juste là
Soutient et tient la rumeur
Des vautours vagabonds
Effacés par la misère de squelettes vides
Un corps
Sage du moment
Appui du regard vide
La solitude des fourmis et des vautours
Tour à tour injectés
Par le poison qui coule
Dans leur corps meurtri
Un corps
Rompu par les âges
Traverse et perce la foule
Des insectes écrasés
Et des vautours déplumés
Un corps
Sert à rien de se battre
Ces âmes perdues
Morts vous êtes
Squelettes vide de chair
Voilà bien un caprice
De ce corbillard
Rien à se mettre sous « la dent »
Rien après les tempêtes
Qui causent la perte
Des âmes en trompette
Emorizo
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