Que de visages en ruines
Que de rivages en rides
Que de sourires en friches
Que de prières en niche
Je m’abois de tous ces restes
Sur la tombe encore fraîche de ton cadavre
Je m’assoie de toutes ces pestes
Sur la jambe encore frêle de la palabre
Ne cherches tu pas tes souvenirs
Sur le lit en tempête?
Ne cherches tu pas tes rêveries
Sur la rive en trompette?
Saches que je n’oublie rien
De nos soirées émoussées
De nos soirées éclaboussées
Saches que je n’oublie rien
De nos poiriers nourris
De nos poiriers sourire
La tempête se lève et nous voilà
Dans de beaux draps
La tempête s’achève et nous voilà
Dans de sots rats
J’entends le son de la clarinette
J’entends le chant de la tempête
Loin de nous enlacer
Loin de nous prélasser
Ne vois tu rien venir?
La mort a soif de nos corps morts
Du corridor de notre sort
Inachevé
Emorizo
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